La règle d’or de la conservation des vaccins est simple : maintenir la chaîne du froid avec une température comprise entre +2°C et +8°C, de la production au moment de l’administration.
Il arrive cependant souvent que des vaccins soient soumis à des ruptures plus ou moins brèves de la chaîne du froid.
En ce qui concerne le vaccin dT (diphtérie-tétanos pour adulte), la notice du médicament précise seulement, au paragraphe consacré aux précautions particulières de conservation : « le vaccin doit être conservé au réfrigérateur (2° à 8°C). Ne pas congeler. Eliminer le vaccin s’il a été congelé. » En effet, les vaccins adsorbés sur un adjuvant à base d’aluminium (notamment vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite A, l’hépatite B) sont irrémédiablement dégradés par un séjour d’une heure à une température inférieure à 0,5°C. En cas de congélation, la dégradation est immédiate, par précipitation. Dans ces circonstances, ces vaccins ne doivent pas être administrés, même après décongélation.
Le maintien à une température ambiante d’un vaccin antitétanique doit être le plus limité possible.
Cependant, d’après Vaccines (fifth edition Stanley A. Plotkin et al), ce vaccin ne se dégrade que progressivement et peut supporter une exposition à température ambiante (± 20°C) pendant des semaines : il n’y a pas de réduction substantielle de l’efficacité du vaccin sauf si la température excède 45°C. Lorsque la température excède 60°C, l’anatoxine est détruite en 3 à 5 heures.
La réponse à la question doit donc être nuancée. Si le vaccin a été exposé pendant 4 heures au soleil, par exemple derrière le pare-brise d’une voiture, on peut émettre de sérieux doutes quant à la préservation de son efficacité. Par contre, si le vaccin a été transporté pendant 4 heures dans le sac de la patiente, il n’y a guère de risque que la température ait atteint 60°C et on peut raisonnablement considérer qu’il peut être injecté. Enfin, rappelons que les vaccins ne doivent pas être préparés à l’avance