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Diversprint

Un site intéressant : « Valentijn symposium »

publié le mercredi 31 août 2016

Le Centrum voor de Evaluatie van Vaccinaties (Vaccine and Infectious Disease Institute) de l’Université d’Anvers organisent chaque année, depuis 2003, un symposium au cours de la semaine de la St Valentin.

Un site, en version unilingue néerlandaise, reprend les sujets traités, sous forme de diaporamas de questions et réponses (toutes les diapositives de toutes les présentations depuis 2003). Cette mine d’informations pratiques est classée par thèmes.

Nous vous en présentons quelques morceaux choisis, sous forme de textes adaptés à partir des présentations.
Cet échantillon vous convaincra peut-être d’inclure ce site (en néerlandais) dans les ressources utiles pour votre pratique vaccinale.

Coqueluche

Parfois des enfants qui ont été vaccinés contractent, malgré tout, la coqueluche. Le vaccin ne devrait-il pas être adapté ? - Symposium 2015

La réponse est : oui. Mais il faudra encore un peu de temps pour y arriver !
Il y a actuellement plusieurs producteurs qui ont pris des initiatives.

  • Provisoirement, la meilleure réponse que nous puissions donner est de faire un usage optimal du schéma de vaccination contre la coqueluche à l’aide des vaccins actuels.
  • Il y a plusieurs facteurs qui expliquent que les enfants vaccinés fassent malgré tout la coqueluche (c’est aussi dépendant le l’âge de l’enfant concerné) :
    • une réponse immunitaire initiale basse à la vaccination
    • une baisse des anticorps après la vaccination. Cette baisse est plus rapide après administration d’un vaccin acellulaire (Pa), en comparaison avec un vaccin à cellules entières (Pw) ; elle dépend aussi du temps écoulé depuis la dernière vaccination, donc du schéma vaccinal.
  • Maximaliser le schéma de vaccination contre la coqueluche est la seule option avec les vaccins actuels :
    • nourrissons : 3 doses à 8, 12 et 16 semaines et un rappel à 15 mois (Pa)
    • enfants : 1 dose à 4-6 ans (Pa)
    • adolescents : 1 dose à 14-16 ans (pa)
    • adultes : 1 dose dTpa (depuis 2011)
      • à ceux qui n’ont pas reçu le rappel à 14-16 ans
      • aux femmes enceintes à chaque grossesse (recommandation spécifique depuis 2013)
      • à ceux qui entrent en contact avec de jeunes enfants (< 12 mois).
  • L’efficacité de la vaccination contre la coqueluche est de 88% environ après 5 doses. Certains enfants restent donc non protégés après vaccination.
  • L’immunité contre la coqueluche ne persiste pas à vie, mais baisse
    • 7 à 20 ans après une infection naturelle (Wearing & Rohani, 2009)
    • 4 à 12 ans après vaccination (Wendelboe et al, 2005).
    • En outre, la susceptibilité apparaît plus rapidement après une vaccination avec le vaccin acellulaire (Pa) qu’avec le vaccin à cellules entières (Pw) (Witt et al CID 2012 ; Misegades et al JAMA 2012) :
      • les vaccins Pa induisent bien des taux élevés d’anticorps
      • mais ils induisent un autre type de réponse immunitaire (Th 1 et Th 17 avec le PW, versus Th 2 avec la Pa). La protection est de ce fait moins longue et autre.
  • De nouveaux vaccins sont en cours de développement sur base de ces nouvelles connaissances scientifiques. (Edwards K. PNAS 2014)
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Quelle est la durée de protection conférée par le dTpa ( Boostrix™) chez les femmes enceintes et leurs partenaires ? Quand doit-on répéter le vaccin pour une protection optimale de l’enfant ? - Symposium 2015

Un rappel à l’âge adulte donne une protection pendant 10 ans au moins. Cependant, pour assurer un passage d’une quantité aussi importante que possible d’anticorps au fœtus, un rappel de vaccination est nécessaire à chaque grossesse, puisque le taux d’anticorps chez les adultes baisse rapidement.
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Est-il nécessaire que les parents et l’entourage familial, ainsi que les soignants, soient vaccinés à l’aide du dTpa (Boostrix™) lorsque le bébé a déjà reçu sa primovaccination (à 8, 12 et 16 semaines) ? - Symposium 2014

Dans le cadre de la vaccination cocoon, la vaccination des adultes de l’entourage doit être réalisée avant la naissance de l’enfant. Après sa primovaccination, l’enfant a en principe développé sa propre protection. Cependant, il est opportun de profiter de chaque possibilité pour mettre à jour la situation vaccinale de toute personne.
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Oreillons

Est-il exact qu’une nouvelle souche d’oreillons a été identifiée parmi des enfants vaccinés avec le RRO ? - Symposium 2015

Non, ce n’est pas le cas. Chez les enfants et les adultes jeunes et plus âgés infectés, le même type de virus est identifié, qu’ils soient vaccinés ou pas. Le génotype dominant dans les poussées épidémiques de 2012-2013 en Belgique était le G5, comme dans les pays voisins. Parmi les 56 souches analysées, seul un autre type (G2) a été trouvé en 2012.
Mais le virus des oreillons est un virus dynamique. Le typage est basé sur le séquençage du gène SH du virus ourlien. Ce dernier varie selon les régions et le temps. Ceci signifie aussi que le virus (type G) détecté s’est éloigné du virus (type A) contenu dans le vaccin atténué. Cependant, une protection croisée est présente et protège contre les souches circulantes. Ceci est prouvé tant par les examens de laboratoire que par les études épidémiologiques. Une méta-analyse estime l’efficacité du vaccin à 64-66% pour une dose et à 83-88% pour deux doses. Il y a cependant de plus en plus d’arguments en faveur d’une baisse de cette protection croisée au cours du temps.
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Mode d’administration

Quels sont les avantages de l’injection intradermique (ID) du vaccin contre la grippe, versus l’injection intramusculaire ? - Symposium 2015

  • L’injection intradermique permet une concentration plus faible d’antigènes pour une même réponse immunitaire. Il peut en résulter un moindre coût de production
  • L’injection intradermique occasionne moins de réactions systémiques. Il n’y a pas d’adjuvants dans la solution pour ID
  • L’injection intradermique peut facilement être administrée par un non médecin. La possibilité d’une auto-administration est envisageable.
  • L’injection intradermique occasionne un moindre risque d’accidents liés à la piqûre, en raison du dispositif particulier d’injection.
  • L’injection intradermique est déjà la norme dans le domaine des vaccinations indiquées en thérapeutique et en cancérologie.
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