Depuis janvier de cette année, 29 pays ont signalé des cas de choléra, dont Haïti, le Malawi et la Syrie, qui font face à des épidémies majeures. En comparaison, au cours des 5 dernières années, en moyenne, moins de 20 pays ont signalé des flambées épidémiques. La tendance mondiale s’oriente vers des épidémies plus nombreuses, plus étendues et plus graves ; celles-ci sont liées aux inondations, aux sécheresses, aux conflits, aux mouvements de population et à d’autres facteurs qui limitent l’accès à l’eau potable et augmentent le risque d’épidémies de choléra.
La stratégie à dose unique s’est avérée efficace pour répondre aux épidémies, bien que les preuves sur la durée exacte de la protection soient limitées et que la protection chez les enfants semble être beaucoup plus faible. Dans un schéma à deux doses, lorsque la deuxième dose est administrée dans les 6 mois suivant la première, l’immunité contre l’infection dure 3 ans.
L’avantage de l’administration d’une dose unique est toujours supérieur à l’absence de dose : bien que l’interruption temporaire de la stratégie à deux doses entraîne une réduction et un raccourcissement de l’immunité, cette décision permettra de vacciner davantage de personnes et d’obtenir une protection à court terme. Cette décision permettra aussi de gérer la situation mondiale dans l’hypothèse d’une propagation du choléra.
Il s’agit d’une solution à court terme, mais pour atténuer le problème à plus long terme, une action urgente est nécessaire pour augmenter la production mondiale de vaccins, selon l’OMS.

Plus d’informations : Organisation mondiale de la santé