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Actualitésprint

Malaria : un premier vaccin imparfait, mais qui sauve des vies

publié le lundi 13 mars 2023

En Afrique, où l’on trouve 90 % des cas, les familles courent le risque quotidien que leurs enfants tombent malades ou meurent du paludisme. Cette situation explique que les scientifiques cherchent inlassablement des solutions innovantes et pourquoi il y a tant de gros titres annonçant l’approbation officielle du premier vaccin antipaludique RTS,S.

Les parasites du paludisme évoluent et changent pour déjouer notre système immunitaire et s’enfouir dans notre circulation sanguine et nos organes. Ils nous sont transmis par des moustiques anophèles femelles. Cela signifie que les scientifiques qui étudient comment empêcher le paludisme de tuer des milliers de personnes, principalement des enfants en Afrique chaque année, sont confrontés à deux cycles de vie : celui du parasite et celui du moustique.
La lutte contre le paludisme est également chroniquement sous-financée. Pour utiliser un exemple bien connu, rien qu’en 2020, l’investissement américain dans la R&D d’un vaccin contre la COVID-19 s’élevait à plus de 11 milliards de dollars, contre un investissement total en R&D de 7 milliards de dollars pour le paludisme sur la période 2007-2018.
C’est une grande réussite d’avoir mis au point le tout premier vaccin contre une maladie parasitaire et de savoir qu’il est sûr et protège, sauvant potentiellement des milliers de jeunes vies chaque année. En prévenant 30 % des cas de paludisme grave, les modèles estiment qu’il pourrait éviter 23.000 décès par an chez les enfants des pays à forte incidence de paludisme.
Il est essentiel de maintenir toutes les autres interventions de lutte contre le paludisme - telles que d’une part les moustiquaires imprégnées d’insecticide pour protéger la communauté au sens large et les groupes non vaccinés et d’autre part la chimioprévention, y compris la chimioprévention saisonnière du paludisme (CPS) pour protéger les enfants.
Le vaccin RTS,S peut avoir un impact encore plus important en combinaison avec la CPS, en particulier dans une grande partie de l’Afrique de l’Ouest, où la transmission du paludisme est élevée et saisonnière, et où l’effet combiné entraîne une plus grande réduction des maladies et des décès.
Même si le vaccin RTS,S n’est pas une solution miracle, il n’enlève rien à l’excitation ressentie dans le monde entier quant à ce qu’il pourrait annoncer pour l’avenir.

Plus d’informations : Kevin Tetteh. Malaria vaccine : Not perfect but life-saving. London School of Hygiene & Tropical Medicine. 12 oktober 2022.


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